Partir en voyage avec son vélo à assistance électrique (VAE) ou vélo électrique est une expérience que de plus en plus de voyageurs souhaitent tenter. Que ce soit pour des vacances sportives, un road trip ou simplement pour le plaisir de découvrir de nouveaux paysages à son rythme, emporter son propre VAE 🚲 peut sembler la solution idéale. Cependant, ce projet demande une certaine organisation et la prise en compte de plusieurs contraintes logistiques. Dans cet article, je vais explorer en détail les différentes options pour voyager avec son vélo électrique, en abordant les cas de l’avion, du train, de la voiture et même des transports en commun urbains, afin de vous permettre de planifier votre déplacement en toute sérénité.
Le voyage en avion : une aventure compliquée pour les batteries
Transporter un vélo en avion ✈️ n’est pas chose rare. Les cyclistes professionnels le font régulièrement pour des compétitions, et de plus en plus de touristes se laissent tenter par l’idée de visiter un pays à vélo. J’ai moi même transporter mon vélo de France jusqu’au Mexique et ce n’est pas toujours facile. Mais lorsqu’il s’agit d’un vélo à assistance électrique, les choses se compliquent encore plus, principalement à cause de la batterie.
Les règles de sécurité des compagnies aériennes sont très strictes en ce qui concerne le transport de batteries lithium-ion. En général, seules les batteries d’une capacité inférieure à 100 Wh sont autorisées à bord, et uniquement en cabine. Certaines compagnies, comme Air France, tolèrent jusqu’à 160 Wh, mais il s’agit là d’une exception. Or, la plupart des batteries de VAE ont une capacité de 400 à 750 Wh, ce qui dépasse largement les limites autorisées. Par conséquent, il est tout simplement interdit 🚫 de transporter la batterie d’un vélo électrique dans un avion, que ce soit en soute ou en cabine.
Dès lors, une solution s’impose : voyager sans la batterie. Il est toujours possible de transporter le vélo lui-même en l’emballant soigneusement dans une housse de transport, disponible chez des marques comme Thule ou Evoc. Ces housses protègent efficacement le cadre et les composants durant le vol, mais il est conseillé de démonter la roue avant, les pédales et de placer le guidon parallèle au cadre pour un gain de place et de sécurité.
Concernant la batterie, certaines personnes envisagent de l’expédier par transporteur. Toutefois, cette option est très limitée. Les règlements internationaux interdisent aux particuliers d’envoyer des batteries de plus de 100 Wh, sauf s’ils disposent d’un compte professionnel et de formations spécifiques au transport de matières dangereuses. Les transporteurs comme Chronopost, DHL ou UPS appliquent ces règles strictement, rendant cette option quasi inapplicable pour le grand public.
En revanche, il est tout à fait envisageable de louer une batterie à destination. De nombreux magasins de cycles proposent aujourd’hui des services de location d’accumulateurs pour vélos électriques. Par exemple, en France, certaines enseignes comme Culture Vélo ou Arav’eBike permettent de louer des batteries Bosch Powerpack ou PowerTube pour des tarifs allant de 30 à 50 euros par jour. Dans d’autres régions du monde comme les Canaries ou la Tasmanie, les prix peuvent varier mais l’offre reste accessible. Il est crucial de réserver à l’avance pour être certain de disposer du modèle compatible avec son vélo.
– Renseignez-vous auprès de la compagnie : certaines autorisent les batteries de moins de 100 Wh en cabine, d’autres les interdisent totalement.
– Si nécessaire, faites appel à un transporteur spécialisé pour l’expédition sécurisée de la batterie (ex. : DG courrier express).
– Certaines compagnies (comme Air France) proposent des cartons vélo aux dimensions standardisées : 175 x 21,5 x 86 cm.
– L’emballage doit être solide, fermé, et étiqueté avec vos coordonnées.
Enlevez la roue avant et fixez-la solidement au cadre avec des sangles ou du velcro.
– Tournez le guidon pour qu’il soit parallèle au cadre (et parfois dévissez-le légèrement pour gagner de l’espace).
– Dégonflez légèrement les pneus, certaines compagnies le demandent pour des raisons de pression en soute.
– Fixez les éléments mobiles pour éviter tout mouvement durant le transport.
– Si vous emballez dans un carton, remplissez les espaces vides avec des matériaux amortissants (papier froissé, mousse, vêtements…).
– Le nombre de vélos acceptés par avion est limité.
– Vérifiez : Le poids maximal autorisé (souvent 23 ou 32 kg); Les frais supplémentaires, qui varient de 50 à 150 € selon la compagnie et la destination; Les règles spécifiques aux batteries, si vous transportez la vôtre séparément.
– Collez une petite notice de remontage dans l’emballage (utile aussi si des agents doivent ouvrir le carton).
– Prenez des photos de votre vélo monté et emballé, au cas où il y aurait des litiges à l’arrivée.
Certaines compagnies comme Air France proposent également des cartons d’emballage aux dimensions standardisées (175 x 21.5 x 86 cm).
Thule Roundtrip Transition
Le voyage en train : une solution plus souple
Le train est sans doute le mode de transport le plus adapté pour voyager avec un VAE, notamment en Europe. J’ai déjà voyagé de Lyon jusqu’à Milan en TGV, avec mon vélo démonté dans une housse. Quand c’est possible, cela permet d’éviter les contraintes du transport aérien, tout en offrant une alternative écologique et confortable.
Les différentes compagnies ferroviaires 🚂 proposent des services variables. Par exemple, les TGV inOui permettent de voyager avec son vélo moyennant un supplément de 10 euros, et il n’est même pas nécessaire de le démonter. En revanche, les places sont limitées et doivent être réservées au moment de l’achat du billet. D’autres services comme Ouigo, plus économiques, imposent que le vélo soit démonté et placé dans une housse, le tout pour un supplément de 5 euros seulement.
Pour les voyages internationaux, l’Eurostar exige que le vélo soit plié et emballé dans une housse de 120 x 90 cm maximum. Une alternative est d’enregistrer son vélo en tant que bagage spécial pour environ 33 euros. Thalys et TGV Lyria adoptent des règles similaires, en insistant sur la nécessité d’utiliser une housse adaptée.
Quant aux trains régionaux comme les TER, ils permettent souvent de monter à bord avec son vélo gratuitement. Toutefois, la disponibilité des emplacements reste limitée, et les conditions varient d’une ligne à l’autre. Pour les vélos électriques plus lourds, le poids peut poser problème. Il est donc toujours préférable de se renseigner avant le départ.
Voici un aperçu des principales options :
| Train | Transport de VAE | Conditions |
|---|---|---|
| TGV inOui | Oui | 10 € – réservation obligatoire pour les places vélo |
| TGV OuiGo | Oui | 5 € – vélo démonté et dans une housse obligatoire |
| Intercités | Oui | 10 € – places spécifiques ou crochets prévus |
| TER | Oui | Gratuit – dans la limite des places disponibles |
| Eurostar | Oui | Housse de 120 x 90 cm requise – réservation possible (33 €) |
| Thalys | Oui | Gratuit si le vélo est démonté et emballé |
| TGV Lyria | Oui | Gratuit – vélo dans une housse 120 x 90 cm |
💡 Astuce : Si votre vélo est pliant ou démontable, cela facilitera son intégration dans la plupart des trains.
Le voyage en bus longue distance : possible, mais sans batterie
Voyager avec son vélo électrique en bus 🚌 longue distance est une option à considérer, bien que cela reste encore limité selon les compagnies et les lignes proposées. Chez FlixBus, par exemple, certaines liaisons autorisent le transport de vélos classiques dans la soute grâce à un porte-vélo fixé à l’arrière du car. En revanche, pour les vélos électriques, la situation se complique en raison du poids et, surtout, de la présence de la batterie au lithium. Celle-ci étant considérée comme un composant dangereux, FlixBus, comme la majorité des compagnies, interdit le transport de vélos électriques entiers. Il est parfois possible de démonter le vélo et de l’emballer dans une housse adaptée, à condition que le tout n’excède pas les dimensions et le poids autorisés pour les bagages (généralement autour de 30 kg).
Dans ce cas, la batterie devra être retirée et transportée à part — ce qui peut également poser problème selon la réglementation spécifique à la ligne ou au pays traversé. D’autres opérateurs, comme BlaBlaCar Bus ou Eurolines, imposent des conditions similaires, voire plus restrictives. Avant tout départ en bus avec un VAE, il est donc impératif de contacter directement la compagnie concernée pour vérifier les règles en vigueur et réserver l’espace nécessaire. Cette solution peut convenir pour des trajets courts ou nationaux, mais elle reste à ce jour moins souple que le train ou la voiture pour les cyclistes souhaitant voyager avec leur monture électrique.
Transports en commun urbains : une compatibilité réduite
Dans les grandes villes, les règles de transport des vélos dans le métro et le RER sont souvent contraignantes. Dans le métro parisien, par exemple, les vélos ne sont pas admis sauf s’ils sont pliants et transportés à la main, afin de ne pas gêner les autres passagers. Certains horaires plus calmes, comme les dimanches et jours fériés, permettent une certaine tolérance.
Le RER et le Transilien offrent plus de souplesse, mais à condition de respecter certaines tranches horaires pour éviter les heures de pointe. Les trains Franciliens, qui desservent les lignes H, K, P, J et L, sont équipés d’espaces pour accueillir les vélos. Il est tout de même important de retirer les accessoires encombrants et de respecter les autres passagers.
Voyager en voiture : la liberté avant tout
Utiliser sa voiture pour partir avec son vélo électrique est sans doute la solution la plus simple. Elle permet de transporter son VAE sans se soucier des restrictions imposées par les compagnies de transport. Plusieurs méthodes s’offrent à vous pour emporter votre vélo en voiture.
Il est possible de loger le vélo directement à l’intérieur du véhicule 🚗, en abaissant la banquette arrière. Pour éviter tout dommage, il est nécessaire de bien fixer le vélo afin qu’il ne bouge pas pendant le trajet. Sinon, il existe des solutions extérieures : sur le toit, sur un porte-vélo de hayon ou sur une boule d’attelage.
Le transport sur le toit convient aux vélos de moins de 20 kg. Pour les VAE plus lourds, il suffit souvent d’enlever la batterie pour réduire le poids. Toutefois, il faut rester vigilant quant à la hauteur du véhicule, notamment aux barrières de parking.
Les porte-vélos de hayon sont très populaires, mais souvent limités à des vélos légers. Il est donc crucial de vérifier la compatibilité du modèle avec le poids de votre VAE. Enfin, la boule d’attelage offre la meilleure option pour les charges lourdes. Elle garantit un transport stable, sécurisé et facile à mettre en place.
Thule EuroWay G2 920
Quelques conseils pour bien préparer son voyage
Peu importe le mode de transport choisi, certaines précautions sont indispensables pour garantir un voyage serein avec son vélo électrique. Il est toujours recommandé de bien protéger le vélo, que ce soit avec une housse, une bâche ou un carton de transport. Des dimensions standards de 175 x 21,5 x 86 cm sont souvent acceptées par les compagnies aériennes.
Pour les longs trajets, n’oubliez pas d’emporter les clés de la batterie, le chargeur et tous les outils nécessaires pour remonter ou régler votre vélo à l’arrivée. Enfin, assurez-vous que la location ou l’achat d’une batterie sur place est bien planifiée : vérifiez la compatibilité du modèle, la disponibilité et le tarif.
Conclusion
Voyager avec son vélo électrique 🌍 est un projet enrichissant mais qui demande une organisation rigoureuse. Si l’avion est le mode de transport le plus contraignant et le bus limité, le train et la voiture se révèlent être des alternatives pratiques et souples. Dans tous les cas, l’anticipation est la clé : location de batterie, réservation d’emplacement, choix de la housse de transport, tout doit être pensé pour que l’aventure à deux roues se déroule sans accroc. En suivant ces conseils, vous pourrez profiter pleinement des joies du voyage en VAE, et ce, où que vous alliez. Allez, je vous donne la dernière astuce pour voyager à vélo plus facilement 😎 : oubliez la batterie et roulez grâce a la force de vos mollets ;).
