Quelles suspensions choisir pour son vélo électrique ?

Le choix de la suspension est déterminant lors de l’acquisition d’un vélo à assistance électrique (VAE). Bien que séduisante de prime abord, une fourche suspendue n’est pas forcément le meilleur choix pour un usage quotidien. Elle doit s’intégrer de manière cohérente dans l’ensemble du VAE. Une fourche rigide peut dans certains cas offrir un meilleur rapport qualité/prix et se révéler tout à fait adaptée à un cycliste urbain. Même si la fourche suspendue promet plus de confort et de polyvalence, il ne faut pas négliger l’option d’une fourche rigide, plus simple et abordable, qui peut largement suffire à l’utilisation city d’un VAE au quotidien. Le choix de la fourche doit se faire en fonction de l’usage global du vélo 🚵‍♂️ et pas seulement en se focalisant sur les promesses marketing d’une suspension.

Les différents types de suspension pour vélos électriques

Le choix de la suspension est un élément clé pour un vélo électrique, car elle influence grandement le confort, la tenue de route et les capacités en tout-terrain. Il existe principalement deux types de suspension : la suspension semi-rigide et la suspension intégralement suspendue. Dans la liste des meilleurs VTT électriques actuels, la plupart des VTT que j’ai sélectionné ont une suspension semi-rigide.

Suspension semi-rigide

Meilleur VTT électrique - MOMA BIKES E-MTB 29 - En-velo-simone.fr

Fonctionnement

La suspension semi-rigide, comme son nom l’indique, ne possède qu’un seul élément équipé d’une suspension : la fourche à l’avant du vélo. Le cadre, lui, reste complètement rigide. Ce type de suspension tire sa simplicité de sa conception minimaliste. La fourche seule prend en charge l’absorption des chocs, notamment ceux transmis par les irrégularités du terrain à la roue avant.

Concrètement, la fourche comprime lorsqu’elle rencontre un obstacle, ce qui permet d’amortir le choc avant qu’il ne se répercute au cadre et au cycliste. Une fois l’obstacle franchi, un système de retour à la position initial (ressorts ou hydraulique) rétablit la fourche dans sa position de pédalage. Le cadre rigide suit le mouvement sans intervention d’un quelconque système d’amortissement.

Avantages

Grâce à sa conception épurée, la suspension semi-rigide présente plusieurs avantages appréciables. Tout d’abord, n’ayant pas d’amortisseur arrière, ce type de suspension réduit considérablement le poids du vélo. En pédalant, je bénéficie donc d’une machine plus réactive, plus maniable et facile à accélérer.

De plus, je n’ai pas à m’occuper de l’entretien d’un amortisseur complexe à l’arrière. Le nettoyage et la lubrification de la fourche sont facilement réalisables par un débutant comme moi. L’absence de suspension arrière optimise aussi le rendement de ma pédalée, car toute mon énergie est directement transférée aux roues sans être absorbée par un système mobile.

Cette simplicité et ce gain de poids me conviennent parfaitement pour une pratique de loisir sur chemins et sentiers. Le vélo est suffisamment polyvalent pour me satisfaire sans pour autant présenter les contraintes d’entretien et le coût plus élevé d’une suspension intégrale haut de gamme.

Inconvénients

Malgré ses avantages indéniables, la suspension semi-rigide présente également quelques inconvénients qu’il ne faut pas négliger. Le principal réside dans l’absence d’un amortisseur arrière qui limite grandement la capacité d’absorption des chocs. Sur les terrains accidentés, je ressens davantage les vibrations dans le cadre rigide, ce qui peut devenir inconfortable.

Sans suspension arrière, je suis contraint d’adapter mon parcours pour éviter les portions de chemin trop chaotiques au risque de perdre le contrôle ou d’endommager le vélo. Les options de pilotage sont donc réduites. Je ne peux pas me permettre le même usage intensif qu’avec une suspension intégrale. Il me faut impérativement anticiper les obstacles et relâcher la pression dans les jambes et les bras pour encaisser les chocs dans le haut du corps.

Avantages
  • Plus léger et réactif
  • Moins d’entretien
  • Meilleur rendement pour la pédalée
  • Coût inférieur
  • Polyvalent pour les chemins et sentiers
Inconvénients
  • Moins confortable sur terrains accidentés
  • Absorbe moins bien les chocs violents
  • Moins adapté à un usage intensif tout-terrain

Suspension suspendue

Meilleur VTT électrique - Cube STEREO HYBRID 140 HPC - En-velo-simone.fr

Fonctionnement

A la différence du système semi-rigide, la suspension totalement suspendue comporte, comme son nom l’indique, deux éléments dotés d’une suspension : la fourche à l’avant et un amortisseur intégré au cadre à l’arrière.

Cette combinaison permet de bénéficier d’une absorption optimale des chocs, et ce sur l’ensemble du vélo. Concrètement, lorsque la roue avant rencontre un obstacle, la fourche comprime pour amortir le choc, exactement comme sur un système semi-rigide. Sauf que dans le même temps, l’obstacle venant percuter la roue arrière entraîne aussi la compression de l’amortisseur central.

L’action combinée de ces deux suspensions isole efficacement l’ensemble du vélo, et donc le cycliste, des irrégularités du terrain. Qu’importent les vibrations, cahots et dénivelés, le double système d’amortissement les absorbe pour un maximum de confort.

Avantages

La suspension intégrale procure de nombreux avantages très appréciables pour un usage tout-terrain intensif. Elle m’offre avant tout un confort inégalé même sur les terrains les plus accidentés et techniques. J’ai l’impression de flotter au-dessus des obstacles. Aucune vibration ne vient perturber ma concentration et mon contrôle du vélo.

Je peux même me permettre d’attaquer les parcours les plus extrêmes sans craindre pour ma sécurité ou l’intégrité de mon vélo. L’amortisseur arrière me donne confiance en toute circonstance. Même dans les situations délicates, le double système de suspension me permet de conserver la maîtrise de l’engin.

Bref, cette configuration correspond parfaitement à mes attentes pour une pratique intensive du VTT et de la descente. Le confort et les capacités tout-terrain me satisfont pleinement. Je ne ressens aucune limite même sur les terrains les plus techniques.

Inconvénients

Evidemment, un tel niveau de performance s’accompagne de certains inconvénients. Pour commencer, la suspension intégrale alourdit significativement le vélo avec l’ajout de l’amortisseur arrière et des divers composants nécessaires à son fonctionnement.

De plus, le coût à l’achat d’un vélo tout suspendu est nettement supérieur à celui d’un système semi-rigide. Il me faut prévoir un budget conséquent pour l’acquisition du vélo. Et en plus de l’entretien régulier de la fourche, je dois veiller à la maintenance de l’amortisseur central, ce qui demande plus de temps et potentiellement des frais supplémentaires chez le réparateur.

Enfin, sur les parties roulantes, notamment les montées, je constate une certaine déperdition d’énergie due à l’absorption d’une partie de ma force de pédalage par l’amortisseur. Mon rendement s’en trouve réduit par rapport à un vélo semi-rigide.

Avantages
  • Absorption optimale des chocs et vibrations
  • Confort accru sur tout type de terrain
  • Excellente tenue de route et contrôle
  • Sécurité augmentée pour le vélo et le cycliste
  • Adapté à un usage intensif tout-terrain
Inconvénients
  • Poids plus élevé
  • Coût d’achat plus important
  • Nécessite plus d’entretien
  • Moins efficace pour la pédalée (déperdition d’énergie)

Les critères de choix d’une suspension

Le poids du cycliste

Le poids est un critère important à prendre en compte pour choisir ma suspension. En effet, plus je suis lourd, plus les contraintes sur la suspension seront importantes. Il me faut donc opter pour des composants solides et des réglages adaptés à mon gabarit. Par exemple, si je pèse plus de 90kg, je dois m’orienter vers une fourche dotée de gros calibres de plongeurs et d’un débattement suffisant. Côté amortisseur arrière, je vérifie que la course est assez grande et que le système de rappel est conçu pour supporter mon poids. L’idéal est de pouvoir régler la dureté et l’hydraulique en fonction de mon profil.

Le type d’utilisation

L’usage que je compte faire de mon vélo orientera mon choix vers une suspension semi-rigide ou totalement suspendue. Pour un usage mixte route et chemins faciles, une fourche suspendue suffit amplement. En revanche, dès que j’envisage une pratique régulière en tout-terrain ⛰️, mieux vaut opter pour une suspension intégrale. Plus les sentiers sont techniques, plus la présence d’un amortisseur arrière s’avère indispensable pour maîtriser le vélo. Je vérifie aussi les débattements et réglages proposés qui doivent correspondre à mon type d’activité.

Le confort souhaité

Le niveau de confort attendu guide également mon choix de suspension. Si je recherche avant tout le moindre transfert possible des irrégularités du terrain, alors la suspension intégrale s’impose. A l’inverse, si je privilégie la simplicité d’entretien et le moindre poids, une fourche suspendue peut suffire pour l’usage que j’envisage. Je garde en tête que plus la suspension est élaborée, plus elle filtrera les vibrations. Mais il faut mettre cela en balance avec d’autres critères comme le budget et l’entretien.

Le budget

Le budget dont je dispose est évidemment à prendre en considération. Les systèmes à suspension intégrale haut de gamme peuvent coûter très cher 💰. Je peux trouver des vélos tout suspendus abordables mais avec des composants basiques. La fourche et l’amortisseur entrent généralement pour une bonne part dans le prix final du vélo. Il faut que je trouve le bon équilibre entre mes attentes de performance et mon budget. Si ce dernier est serré, je peux me rabattre sur une fourche suspendue de qualité qui me garantit déjà un bon niveau de confort.

Conseils pour choisir sa suspension

Vérifier certains critères techniques

Plusieurs critères techniques sont à examiner attentivement pour choisir l’amortisseur adapté à son VTT à assistance électrique (VTTAE) :

  • L’entraxe de fixation, soit la distance entre les points d’ancrage de l’amortisseur, doit correspondre aux préconisations du fabricant du cadre.
  • La course, c’est-à-dire l’amplitude de débattement de l’amortisseur, doit être suffisante pour absorber les chocs.
  • Vérifier que l’encombrement de l’amortisseur est compatible avec le cadre.
  • Le réglage d’origine (setting) indiqué par le fabricant doit être respecté dans un premier temps avant d’envisager des modifications.

Ne pas négliger l’entretien et la maintenance

Que la suspension soit basique ou élaborée, un minimum d’entretien reste nécessaire pour qu’elle conserve ses performances. Nettoyage, lubrification, réglages, changement des pièces d’usure… Ces opérations sont aussi importantes que l’entretien du moteur ou des freins. Elles garantissent ma sécurité et prolongent la durée de vie de ma suspension.

Comparer les marques et modèles

Avant de choisir, je compare les offres des différentes marques en fonction de mon budget et de mon type d’utilisation. Les composants et réglages varient beaucoup d’un modèle à l’autre. Tester si possible les suspensions qui m’intéressent me permet de faire le meilleur choix pour mes besoins spécifiques. Prendre le temps de bien choisir ma suspension est garant d’un maximum de confort, de sécurité et de plaisir. D’ailleurs, pour vous éviter cette tache fastidieuse de comparaison, vous pouvez checker ma nouvelle rubrique Comparaison de vélos électriques par type de vélo 🚴.

Conclusion

Le choix de la suspension est donc un élément clé qui déterminera vos capacités et votre confort avec votre vélo électrique. Qu’il s’agisse d’une fourche suspendue ou d’une suspension intégrale, quelques conseils sont à retenir pour faire le meilleur choix :

  • Adaptez avant tout la suspension à l’utilisation majoritaire que vous envisagez avec votre vélo. Inutile d’investir dans une suspension haut de gamme si vous ne roulez qu’en ville ou sur des chemins faciles.
  • Prenez en compte votre gabarit et votre poids pour que la suspension soit en mesure de vous supporter efficacement. Vérifiez la compatibilité avec vos autres composants, en particulier pour le système de freinage.
  • Comparez les différentes marques et modèles sur le marché, leurs caractéristiques et réglages possibles. Et n’oubliez pas que la suspension demandera un minimum d’entretien pour rester performante.
  • Enfin, si votre budget vous le permet, n’hésitez pas à tester les suspensions qui vous intéressent avant de vous décider. C’est le meilleur moyen de choisir celle qui vous procurera sensations et confort et correspondra parfaitement à votre pratique du vélo électrique.

Le choix des suspensions est primordial sur un VTTAE car elles déterminent grandement le comportement et la maîtrise du vélo. Fourche et amortisseur sont parmi les composants les plus sollicités et doivent encaisser de rudes traitements. Ils sont soumis à de fortes contraintes en descente tout en devant assurer motricité et adhérence dans les montées. Ces suspensions ont aussi un rôle clé dans le confort d’utilisation.

Foire aux questions

Quelle suspension choisir en fonction de son utilisation ?

Pour choisir sa suspension de VAE, optez pour une fourche suspendue si vous envisagez des chemins, sinon une fourche rigide conviendra pour un usage routier recherchant simplicité, légèreté et fixation de porte-bagages.

Quels sont les différents types de fourche/suspension d’un vélo électrique ?

Il existe 4 grands types de fourches pour les vélos à assistance électrique (VAE) : rigides en aluminium, acier ou carbone, et suspendues.

Quelle pression de gonflage pour la fourche d’un VTT électrique ?

Pour gonfler correctement la fourche de votre VTT électrique, utilisez une pression proche de votre poids en kg : par exemple, si vous pesez 80kg, gonflez à environ 80psi, puis ajustez selon le réglage du SAG.

Fourche de VTT électrique: qu’est ce que le SAG ?

Le SAG est le pourcentage d’enfoncement de la fourche lorsque le cycliste est immobile en position de conduite, utilisé pour régler la sensibilité et l’amortissement optimaux.

Comment régler les suspension de son VTT électrique ?

Pour régler les suspensions de votre VTT électrique, gonflez la fourche à air à une pression proche de votre poids en kg, et réglez l’amortisseur avec la molette en fonction de votre poids indiqué sur le cadre du fabricant.

Thierry
Thierry

Toujours prêt à enfourcher un vélo ou à enfiler mes chaussures de sport, je me tiens à jour des dernières tendances en matière de technologie et de mobilité durable. À travers ce média, je souhaite informer, enseigner et partager ma passion pour les vélos, afin de vous inspirer à monter en selle aussi souvent que possible !

Nous serions ravis de connaître votre avis

      Laisser un commentaire

      Logo
      Comparaison
      • Total (0)
      Comparer
      0
      Shopping cart